Le voyage de corréziens en Grèce, résumé en 100 images.
Troisième épisode


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 Le monastère de Saint-Patapios est occupé par 40 religieuses. Il est situé à 14 km  de Loutraki, à une altitude
 d'environ 700m sur un flanc du Gérana, la montagne qui domine la région entre Corinthe et Athènes.



 





Loutraki, vu depuis le monastère, à droite en haut on distingue les deux  jetées du canal de Corinthe reliant
 le golfe de même nom  en mer Ionienne au golfe Saronique en mer Egée 
.  





L'hôtel "le petit France" de Loutraki, rue Marcou Botsari à 100 m de la plage nous a réservé un accueil très
convivial que l'on doit beaucoup à Dina et Pierre qui le tiennent avec diligence, amabilité et une grande disponibilité.







Derrière "le petit france", voici la cour des Hespérides consacrée aux petits-déjeuners.

   






De nombreuses espèces de plombaginacées  ( des Statices , Armérias) poussent le long des plages
dont celle-ci aux jolies fleurs bicolores.

   






Une autre déesse des lieux maritimes aux multiples noms dont voici une liste non exhaustive :
Lis de mer, Lis des sables, Lis maritime, Lis mathiole,
ou Lys de mer,  Lys des sables, Lys maritime, Lys Mathiole, Pancrace.
En France cette plante bénéficie d'une protection selon les régions.


   




Hélas, tout n'est pas aussi beau et bio le long des plages, malgré l'affichage de ces déchets.

           




Le canal de Corinthe utilise l'isthme pour relier les deux mers : Ionienne à l'ouest et Egée à l'est
Le canal mesure 6 343 m de longueur et 21 m de largeur.
 La tranchée atteint une profondeur maximale de 52 m.
Il permet d'éviter aux navires de moins de 10 000 tonnes et 8 mètres de tirant d'eau
un long détour de 400 km autour de la péninsule du Péloponèse.
Dès le VIe siècle av. J.-C., on facilitait le passage des bateaux grâce à une voie dallée munie
d'ornières de guidage,sur laquelle des chariots transportaient les bateaux.


La première tentative de construction d'un canal à cet endroit est attribuée à Néron en 67,
 qui inaugura les travaux avec une pelle en or. Elle mobilisa 6 000 prisonniers juifs envoyés par Vespasien.
 L'année suivante, à la mort de Néron, son successeur Galba abandonna le projet, jugé trop onéreux.
Après la reprise des travaux fin dix-neuvième siècle, la mise en circulation eut lieu en janvier 1894
et le premier bateau qui traversa le canal était un navire français
 de 110 m de long et 13 m de large qui s'appelait Notre Dame du Salut.




         




En attendant le passage du bateau et le relevage du pont,
vous reprendrez bien un peu du criquet local, très croquant.










Le pont s'est enfoncé dans l'eau pour permettre le passage des nefs.








Le public majoritairement corrézien s'installe confortablement sur la rive du canal pour voir le spectacle:
de toutes façons, il est bloqué du mauvais côté pour espérer revenir vers Loutraki.

     


 



Le petit bleu entraîne le gros rouge et parfois le contraire.
 





Comme promis auparavant nous gravissons l'Acrocorinthe, juchée sur une montagne atteignant 575 m.


 






Cette forteresse naturelle dominant et défendant l'Isthme, était déjà occupée au Néolithique.
Les premières fortifications identifiables remontent au VIIe siècle av. J.-C.
L'apogée de la forteresse coïncide avec le rôle de Corinthe comme capitale de confédération des cités grecques.
Elle eut à subir le sort de la ville, quand celle-ci fut détruite par le général romain Mummius en -146.
La forteresse fut reconstruite à partir de - 44, puis eut de nouveau à souffrir de l'invasion des Goths en 375,
 ainsi que d'innombrables séismes. Les Normands l'attaquèrent en 1147, puis elle passa de mains en mains :
 il y eut les Croisés de Geoffroi de Villehardouin, les Turcs en 1458, puis les Vénitiens en 1687,
et à nouveau les Turcs ottomans, de 1715 à 1821, et enfin les bas-limousins vers les années 2010.

 

 




La mosquée ottomane.



 




Le site de la forteresse inclut deux sommets d'un massif montagneux, entre lesquels jaillissent des sources
qui fournissent la forteresse. Son importante superficie pouvait être défendue grâce aux remparts réunissant
les deux sommets, qui constituent déjà par eux-mêmes une position avantageuse.
 Il n'y a qu'un accès, à l'ouest, fortifié de trois portes reliées par un triple mur précédé d'un fossé de profondeur variable.
En tout, le rempart se développe sur près de deux kilomètres, mettant à profit les dispositions naturelles des escarpements,
habilement intégrés au système de défense. Des ravins abrupts et des éboulis protègent l'ensemble au nord,
 à l'est et au sud, surplombés d'une ceinture ininterrompue de remparts, renforcée à l'ouest et seulement percée de
trois petites portes annexes du côté nord.


 




Deux des intrépides voyageuses n'hésitent pas à parcourir le haut des remparts.


 





Près du sommet de la forteresse, voici la vue sur le fond du golfe de Corinthe avec la tache blanche de la ville moderne,
 on devine également Loutraki au pied de la montagne 
Gérana qui barre l'horizon.
Dernière montée,  avant de poser le pied sur les restes du temple d'Aphrodite qui occupait le sommet de la montagne.





 




Mosaïque de Corinthe.
   
 

   




Bas relief sur sarcophage ( rien à voir avec une croqueuse de président ).


   




 


   

Le site de Corinthe au pied de l'Acrocorinthe.
 
 


 

     


Pirène est une fontaine grecque située dans la ville de Corinthe, aussi appelée «inférieure» par opposition à une autre fontaine
 située en haut de l'Acrocorinthe, avec laquelle elle communiquerait selon la tradition.

Zeus tomba amoureux d'Égine, la fille du dieu fleuve Asopos, et l'enleva. Le roi de la ville, Sisyphe, avait vu toute la scène
depuis le sommet de l'Acropole de Corinthe et lorsqu'Asopos arriva, il lui donna le nom du ravisseur.
En récompense, Asopos fit jaillir les eaux de la source Pirène. Selon une autre version, la fontaine Pirène
 serait née des larmes de la fille du fleuve Asopos, Pirène, qui aurait pleuré la mort de son fils Kenchrias.




 


   
Le canal de Corinthe, très tranchant dans le paysage.

   
 




Décidément mon cœur vacille pour cette grande tige.




 




La Belle-Dame est une grande migratrice et fut plutôt discrète cette saison
en Limousin mais rôde près du canal de Corinthe.
Vanessa cardui ou Vanessa cynthia, son nom latin nous replonge instantanément dans l'univers grec :
Cynthia est un prénom d'origine grecque dérivé du prénom Jacinthe. 
Étymologiquement, Cynthia vient du mot grec kynthios signifiant « qui vient du Kynthos ».
En effet en Grèce, sur l'île de Délos, se trouve le mont Kynthos, lieu mythique où seraient nés
 la déesse Artémis et son frère Apollon.
De ce fait, Artémis est parfois appelée Cynthiaon entre Corinthe et Athènes.
Quant à Vanessa, il semble que ce mot veut dire papillon en grec. 








Regards tournés vers le grand large ou vers l'étroitesse du détroit :  redondant n'est-ce-pas?







L'affaire est dans le canal : une activité corinthienne presque habituelle. 






Au dessus flottent les drapeaux et au dessous flotte le navire, mais aucun flottement dans l'attention du public.



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