| | | | Un
sujet piquant qui ne sera pas abordé dare-dare car
je ne
veux pas vous filer le bourdon par ma suractivité de ruche | | | | |
DESABEILLETMOI
n'est pas un site de confessions intimes, il y a eu Macha la nuit pour
cela, à chacun son boulot .
Ces pages seront consacrées à l'abeille, une
vieille
compagne de l'homme peut-être plus pour très
longtemps si
les conditions actuelles
empirent et aussi à toutes ces petites bêtes,
parfois
très communes, parfois inopportunes, souvent
méconnues et
que les prochaines pages proposent de découvrir.
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Ce
qui n'est point utile à l'essaim, n'est point utile
à l'abeille.
[Montesquieu] |
Nous
sommes les
abeilles de l'Univers. Nous butinons éperdument le miel du
visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de
l'invisible.
[Rainer Maria
Rilke] |
La
vertu
accouplée à la beauté, c'est le miel
servant de
sauce au sucre.
[William
Shakespeare] |
Les
philosophes
croient faire leur miel de tout, mais ce n'est que de la
cire.
[Alain Touraine] |
L'âme
humaine est comme l'abeille qui puise son miel même de
l'amertume des fleurs. |
L'apiculteur
était communiste par amour des abeilles dont il admirait
l'organisation. La reine lui posait un problème. |
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Des
abeilles étouffeuses de frelons
Des
chercheurs du CNRS ont découvert un nouveau comportement de
défense collective chez l'abeille, inconnu jusqu'ici dans le
règne animal. Les abeilles étouffent leurs
prédateurs, les frelons, en les enserrant et en bloquant les
orifices d'entrée d'air ainsi que les mouvements
respiratoires
de l'abdomen.
Les
frelons sont des prédateurs d'insectes qui
représentent
une menace pour les abeilles dans de nombreuses régions du
monde. Ils fondent souvent sur elles au moment où elles se
posent avant d'entrer dans la ruche et les tuent avec leurs puissantes
mandibules pour les manger. Comme la cuticule des frelons est
très dure, les piqûres d'abeilles sont
généralement sans effet.
Dans
certains cas, les abeilles sont capables de se défendre en
tuant
leur agresseur. Gérard Arnold et Agnès Rortais,
du
laboratoire Évolution, génomes,
spéciation (LEGS)
du CNRS à Gif-sur-Yvette, en collaboration avec des
chercheurs
grecs (Alexandros Papachristoforou et ses collègues),
viennent
de montrer que des abeilles domestiques originaires de Chypre (la
sous-espèce Apis mellifera cypria) utilisent une technique
jusqu'alors inconnue pour tuer leur principal prédateur, le
frelon oriental (Vespa orientalis). Quand un frelon essaie de
s'attaquer à une abeille devant la ruche, ou qu'il essaie de
pénétrer dans celle-ci, un grand nombre de
gardiennes
(entre 150 et 300) l'enserre et bloque sa respiration, à la
fois
en empêchant ses mouvements respiratoires abdominaux et en
recouvrant les orifices d'entrée et de sorties d'air.
Les
premiers travaux réalisés sur le comportement de
défense des abeilles asiatiques contre les frelons avaient
montré que plusieurs dizaines d'abeilles entourent le
prédateur en formant une boule autour de lui et le tuent en
produisant de la chaleur (« thermo-balling »)
à une
température supérieure à la
température
létale du frelon. Les abeilles chypriotes, qui
présentent
la même température létale que celle du
frelon
(50°C), ne peuvent pas le tuer par la technique du «
thermo-balling ». Pour survivre aux attaques de ce
prédateur, elles ont développé une
nouvelle
stratégie, l'étouffement, probablement
très rare
dans le règne animal.
Figure
1 – L'étouffement d'un frelon ©
Emmanouil Filippou - CNRS 2007 (cette image est disponible
auprès de la photothèque du CNRS,
phototheque@cnrs-bellevue.fr)
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Syndrome
d'effondrement des colonies (Colony Collapse Disorder, CDD)
Généralités
* Origine : Floride (USA), oct. 2006
* Syndrome :
o les
ouvrières chargées de collecter le nectar et le
pollen
sur les fleurs ne retournent pas dans la ruche
o aucun cadavre à proximité.
o aucun prédateur visible.
* Pertes :
o Selon l'USDA
(département de l'Agriculture) : la moitié des
ruches des
USA auraient été atteintes.
+ Californie : 30 à 60 %
+ Côte Est et Texas : 70%
o Autres pays contaminés :
+ Canada (40% des ruches disparues)
+ Brésil
+ Allemagne (1/4 des colonies décimé, perte
jusqu'à 80% dans certains élevages).
+ Suisse, Italie, Portugal, Grèce, Autriche, Pologne,
Angleterre
(même scénario).
+ France :
# depuis 1995 : lourdes pertes (entre 300 000 et 400 000 abeilles
chaque année), jusqu'à l'interdiction du Gaucho
(voir
ci-dessus).
# depuis 2006 : reprise de l'épidémie (pertes de
15
à 95 % selon les cheptels).
Causes
multiples
* Virus :
o Nom : virus
israélien de la paralysie aiguë (IAPV)
découvert en
2004 en Israël. A vérifier : l'IAPV est-il
responsable des
disparitions massives ou ces disparitions favorisent-elles l'apparition
chez les insectes de l'IAPV ?
o
Particularité : touche toutes les abeilles issues de ruches
dont
les populations se sont effondrées.
o Méthode : inoculer le virus dans des ruches saines.
* Interaction entre des "champignons parasites"
utilisés pour la lutte biologique et "certains pesticides"
du
groupe des néonicotinoïdes (détruisant
le
système nerveux des insectes).
* Nouveaux insecticides :
o enrobent les
semences pour pénétrer de façon
systémique
dans la plante (jusqu'au pollen).
o Détruisent les défenses immunitaires des
abeilles.
o Principe actif
utilisé : l'imidaclopride. Distribué par Bayer
sous
différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore,
Hachikusan, Premise, Advantage...
* Champignons parasites (famille des Nosema):
o
Incorporé à des pesticides chimiques pour
combattre
criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou
pyrale du maïs (Nausema pyrausta)
o Retrouvé dans de nombreux essaims en cours d'effondrement.
o Nosema ceranae :
+ Parasite porté par les abeilles d'Asie.
+ Résultats d'une étude conduite sur l'ADN de
plusieurs
abeilles, à Guadalajara (province de l'est de Madrid,
industrie
du miel espagnol)
# champignon le plus dangereux de la famille
# résiste à la chaleur et au froid
# infecte un essaim en 2 mois
# aurait contaminé 50 % des ruches espagnoles (Espagne est
le
foyer du quart des abeilles domestiques de l'Union
européenne). |
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La
pollinisation d'environ un tiers des aliments que nous consommons
dépend des abeilles. Cependant, au cours des
dernières
dizaines d'années, de nombreuses populations d'abeilles ont
connu un déclin, et certaines ont déjà
disparu, ce
qui soulève des questions sur l'avenir des
écosystèmes en leur absence.
Les récents travaux de recherche de Laurence Packer,
professeur
de biologie et d'études environnementales à
l'Université York, sur le déclin des populations
d'abeilles sauvages, révèlent que les abeilles
sont plus
susceptibles de disparaître que la majorité des
autres
organismes, car elles sont soumises à un
mécanisme
inhabituel de détermination du sexe qui transforme certaines
femelles en mâles stériles.
Ce phénomène se produit car les abeilles sont
haplodiploïdes. Ainsi, le sexe est
déterminé par le
nombre de chromosomes et par les différentes formes d'un
même gène (allèles) qui occupent le
même
emplacement sur un chromosome. Les mâles sont issus d'un
ovule
non fécondé ayant un jeu de chromosomes, tandis
que les
femelles sont issues d'un ovule fécondé ayant
deux jeux
de chromosomes. Mais si les allèles qui se trouvent au locus
(la
localisation) qui détermine le sexe sont les
mêmes, ces
femelles deviennent des mâles stériles ou non
viables. Les
grandes populations d'abeilles peuvent maintenir une grande
variété d'allèles
différents au locus, ce
qui permet de réduire au minimum la production de
mâles
stériles. Toutefois, plus la taille de la population
diminue,
plus la diversité génétique diminue,
entraînant la production d'un grand nombre de mâles
stériles.
Cet effet cause encore plus de tort à une population
déjà décroissante et peut facilement
causer son
effondrement. Une population d'abeilles en voie d'extinction
disparaîtra jusqu'à dix fois plus vite que toute
autre
espèce en voie d'extinction ayant une population de
même
taille. une population de même taille. |
| Attention ! les
mûres ont des abeilles. | |
Les poteaux indicateurs pour découvrir mes paysages (en cliquant sur les bannières) | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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